Odyssées Spirituelles

Marc Fichel, l’interview exclusive !

17/07/2013 | par Aish.fr

Avec humour et sincérité, celui qui bouscule la routine de la chanson française évoque ses premiers pas dans l’univers de la musique, et nous confie son attachement à Israël et ses racines.

En quelques chansons et deux clips vidéo qui affolent aussitôt la toile, Marc Fichel déboule à toute allure dans l’univers musical français.

Même si on le compare déjà à Jean-Jacques Goldman et Michel Berger, ce chanteur français qui exerce aussi le métier de directeur export à Rungis a son style bien à lui. Ses chansons nous plongent dans un univers 100% français où le quotidien est beau et les gens sont comme lui, simples et pleins de joie de vivre.

Elles nous engagent à rechercher le merveilleux dans notre quotidien, à nous délecter du contact avec chacune des personnes que nous côtoyons qu’importent son statut social ou son origine ethnique.

Mais ne vous trompez pas ; derrière ce charme à la française se cache celui qui est attaché à ses racines juives. Il a écrit une chanson avec des paroles en hébreu et en mai dernier, il est monté sur les planches en Israël. Ce soir-là, à Tel-Aviv, il a lancé au public « Atem Hamichpacha Cheli » (vous êtes de ma famille).

A Aish.fr, on a voulu en savoir un peu plus sur cet artiste à qui l’avenir semble définitivement sourire. Découvrez ici l’entretien exclusif qu’il a accordé à la rédaction :

Aish.fr : Marc Fichel, bonjour. Votre musique est en train de conquérir le cœur du public français. Il paraît que cette belle aventure a commencé grâce à Internet ?

Marc Fichel : En effet, l’aventure a commencé sur la toile… Une chanson, un clip Blackberry Déprime produit avec un simple appareil photo, et 300 000 vues très rapidement. Une plateforme participative me repère, Kiss Kiss Bank Bank. Le projet atteint très vite la jauge requise, et une productrice me repère… Un premier 6 titres qui se place très vite en tête des ventes iTunes et Blackberry Déprime qui rentre en radio. Je poursuis l’aventure avec un album qui vient de sortir et un premier single qui raconte ma double vie : C’est ma vie dans les halles.

Aish.fr : Vos chansons semblent parler à tous, juifs et non-juifs confondus. Quel serait le message le plus important que vous souhaiteriez faire passer à votre public ?

Marc Fichel : La musique permet de rassembler, de rapprocher quelles que soient notre culture, notre religion… Le melting « pote » musical est le futur de nos vies !

Aish.fr : Avez-vous un message particulier à transmettre au public juif, à la jeunesse juive ?

Marc Fichel : Ne jamais oublier d’où l’on vient…

Aish.fr : Dans l’une de vos chansons en duo avec Nourith (Les 10 Commandements), vous mélangez des paroles en hébreu et en français. Entre les deux votre cœur balance ?

Marc Fichel : L’hébreu est une langue chantante, tout comme l’anglais…. Et Nourith est un bonheur musical et vocal !

Aish.fr : Le 20 mai dernier, vous vous êtes produit sur une scène à Tel-Aviv. Racontez-nous vos impressions du concert, votre contact avec les Français d’Israël.

Marc Fichel : J’avais hâte de rencontrer le public israélien, francophone et autre. En même temps, j’avais une certaine appréhension au fond de moi…Vous venez dans un pays qui ne vous connaît que par le Net, vos chansons sont plutôt « parisiennes » pour certaines et donc je me posais des millions de questions sur le fameux : « vont-ils adhérer à mon univers ? »

Et je n’ai qu’une réponse, « Atem Hamichpacha Cheli » – vous êtes de ma famille. Ça a été un des plus jolis moments de ma jeune carrière. Ils m’ont surpris, interpellé, et surtout rappelé que la musique n’a pas de frontière !

Aish.fr : Et Israël pour vous, c’est vraiment la terre où coulent le lait et le miel ?

Marc Fichel : Israël est un rendez-vous biblique. Israël réussit qu’on le veuille ou non à rassembler trois religions principales. Israël est un don du ciel, alors faisons en sorte de préserver « ce petit lopin de terre », l’étoile d’or…

Aish.fr : Il y a quelques semaines, dans la paracha, le roi Balak engage le sorcier Bilam pour lancer une malédiction sur le peuple d’Israël et l’anéantir. Aujourd’hui aussi, on voit de nombreux dirigeants afficher leur haine d’Israël. D’après vous, peut-on y faire quelque chose ?

Marc Fichel : Je ne suis ni un homme politique, ni un spécialiste des mouvements antisionistes, en revanche je trouve qu’il faudrait plus de Daniel Barenboim, plus de tolérance vis-à-vis de ce pays qui veut vivre juste vivre, plus de vérités journalistiques…

Israël est né d’une souffrance, trop peu de gens le savent et beaucoup l’ont oublié. Faisons en sorte de leur rappeler et surtout de passer un message de paix.

Aish.fr : Vous êtes directeur d’exportation au marché de Rungis à Paris. Dans votre clip « C’est ma vie dans les halles », on ressent beaucoup de chaleur et de convivialité entre vous et les personnes qui constituent votre entourage professionnel. Savent-ils que vous êtes juif ? Est-ce vraiment aussi beau que dans votre clip ou sentez-vous parfois de l’antisémitisme ?

Marc Fichel : Il faut arrêter de tout stigmatiser. Il y a et il y aura toujours des antisémites. Au marché de Rungis, une seule loi règne : le prix et la qualité ! Les acheteurs viennent de tous les pays, sont de toutes les couleurs de peau et personne ne se pose la question de religion…

Oui ils savent que je suis juif, oui je fais Kippour et personne ne m’a jamais fait une réflexion quant à ma religion.

Aish.fr : Vous aviez toujours voulu travailler dans l’agro-alimentaire mais aussi composer et jouer de la musique. C’est fait. Vous vous sentez comblé, ou en secret, vous caressez d’autres rêves ?

Marc Fichel : Je vis un rêve éveillé… Je n’ai aucun plan à moyen terme si ce n’est que de vivre à 200% mon projet musical. Oui, j’aimerais aussi dans mes rêves un peu plus lointains toucher à la camera, photos, cinéma… Tourner me plait. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer dans mes deux clips, Blackberry Déprime et C’est ma vie dans les halles.

Aish.fr : Dieu est-il déjà rentré en contact avec vous ? Sur votre Blackberry ? Si oui, que lui avez-vous répondu ?

Marc Fichel : Dieu et moi sommes en contact régulier… Il me parle, je lui envoie un SMS. Il me répond par mail… L’avantage c’est qu’il a un forfait gratuit illimité sur toutes les communications, même les plus lointaines… Il est de très bon conseil… surtout quand il ne répond pas .

Aish.fr : Et la spiritualité, ça vous chante ?

Marc Fichel : Je suis justement en train de lire un p’tit chef d’œuvre de Jose Rodriguez Dos Santos, La Formule de Dieu. Dieu est il partout ? Dieu est-il juste le nom que l’on donne à cette force inconnue ? Dieu est-il créé de toutes pièces pour les interventions physiques ou universelles que l’on ne comprend pas, que l’on ne peut prouver ?

Aish.fr : Qu’aimez-vous dans le judaïsme ?

Marc Fichel : La liberté de penser, cette force qui vous ramène à l’essentiel. Parfois, on a tendance à s’égarer sur les chemins de traverse.

Aish.fr : Sentez-vous parfois une envie de retourner aux sources, de prendre une période sabbatique, pour vous consacrer à des choses spirituelles comme la prière et l’étude ?

Marc Fichel : Prendre une année sabbatique, hum…oui pour composer, écrire, voyager, profiter de tout ce qui nous entoure….

Ma vie est celle d’un hyperactif, addict aux énergies positives, aux découvertes du monde…

J’aime ce côté « pourquoi du comment » de la religion juive, l’inaccessibilité avant un certain degré d’étude. Les multiples questions qui me viennent quand on se dirige vers le Mur des Lamentations… C’est inexplicable… mais c’est bien là, présent, devant nous… Une histoire qui raconte l’Histoire…

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