Spiritualité

10 idées révolutionnaires que le judaïsme a offertes au monde

04/07/2017 | par Yvette Miller

Devinette : quel est le point commun entre l'école gratuite, la protection des animaux et la rotation des cultures? La réponse dans ce post qui ne manquera pas de titiller votre fierté juive...

Bon nombre de valeurs modernes universelles tirent en réalité leur source dans la Torah et la tradition juive. Voici un petit échantillon de ces emprunts qui ne manquera de titiller votre fierté juive :

1. Le monothéisme

C’est le judaïsme qui a introduit la notion révolutionnaire d’un créateur unique qui dirige le monde.

Aux antipodes des croyances païennes en une multitude de divinités gérant l’univers au gré de leur courroux ou de leurs caprices, la Torah établit un modèle de l’univers qui élève l’être humain au lieu de le dégrader. Elle révèle à l’humanité que le hasard n’existe pas et que la création de l’univers poursuit un objectif suprême. Tout comme celle de l’être humain à qui Dieu a confié une mission spécifique et qui a le devoir de développer son potentiel. Et c’était là une idée révolutionnaire.

Pour la Torah, chaque individu est créé à l’image de Dieu, ou en hébreu, bétselem Élokim. Du coup, même l’individu le plus ordinaire devient un être saint, investi d’une mission capitale. Quels que soient ses capacités ou les circonstances dans lesquelles il évolue, l’homme occupe une place particulière dans le plan divin. Et c’est de cette réalisation que découlent tous les composantes d’une société civilisée.

2. Le weekend

« Tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage » (Exode 20:9-10). La division du temps en périodes de sept jours n’obéit à aucune logique intrinsèque ; c’est d’ailleurs un concept que l’on ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde naturel. Et pourtant, aujourd’hui, quatre millénaires après que le Judaïsme ait introduit le concept du Chabbat, l’emploi du découpage en semaines est devenu universel.

Le concept juif du Chabbat, qui désigne un jour de repos parmi les sept autres, a contribué à répandre la pratique de la semaine dans le monde et, par extension, le ou les jours de repos adoptés dans les différentes civilisations.

3. Le recensement

Le Livre du Jugement Dernier (Domesday Book), enregistrement du grand inventaire de l’Angleterre terminé en 1086, est souvent désigné comme étant le premier recensement national. Et pourtant, quelques 2400 ans plus tôt, la Torah atteste d’un recensement du peuple juif (Exode 30) organisé par Moïse après la sortie d’Égypte. 603 550 adultes masculins y furent dénombrés, ce qui laisse juger de l’ampleur de ce recensement.

4. L’asile

Dans l’Israël antique, les Hébreux reçurent l’ordre de construire « six villes de refuge » de part et d’autre du Jourdain. Elles étaient destinées à accueillir les individus accusés d’homicide involontaire en attente de leur sanction (Exode 35:6). Ces villes protégeaient le meurtrier par inadvertance de la vengeance des parents de la victime présumée, et de toute tentative de vigilantisme.

5. L’égalité en droit

Le peuple juif fut le premier à proclamer la dignité de chaque individu, qu’il soit homme ou femme, riche ou pauvre. Dans l’antiquité, la jurisprudence variait couramment en fonction du statut social de la personne ou du groupe de personnes concernées. Aujourd’hui encore, alors que les violations des droits humains sont légions dans certains pays, la Torah demeure une référence en matière d’égalité devant la loi : « Tu ne commettras point d'iniquité dans tes jugements: tu n'auras point égard à la personne du pauvre, et tu ne favoriseras point la personne du grand, mais tu jugeras ton prochain selon la justice » (Lévitique 19:15).

6. Le système judiciaire

La Torah comporte l’un des plus anciens systèmes judiciaires. Avec la croissance de la nation juive après l’exode d’Égypte, Moïse eut de plus en plus de mal à gérer l’ensemble de leurs conflits. Jétro, son beau-père lui suggéra alors une solution brillante ; l’établissement d’un système judiciaire pyramidal pour le soulager dans sa tâche. Sous ses conseils, Moïse mit en place quatre niveaux de tribunaux, depuis les commissariats locaux où les gens pouvaient régler leurs litiges mineurs, jusqu’aux cours suprêmes qui supervisaient les cours inférieures et jugeaient les cas les plus complexes (Deutéronome 1:11-15).

7. La protection des animaux

Le mouvement pour la défense et la protection des animaux peut sembler très moderne – les mesures législatives actuelles pour la protection des animaux n’ayant vu le jour dans les pays occidentaux qu’au milieu du 19ème siècle – mais il possède déjà un antécédent dans la pensée juive. La Torah comme le Talmud regorgent d’instructions détaillées en faveur du bon traitement des animaux. À titre d’exemple, il nous est interdit de museler un bœuf durant les récoltes (cette pratique ancienne était destinée à empêcher le troupeau de consommer la récolte) ou d’atteler ensemble un bœuf et un âne (car le travail est pénible pour deux animaux de force inégale) (Deutéronome 22 :20). Le Talmud nous enjoint même de nourrir nos bêtes avant de passer nous-mêmes à table (Traité Berakhot 40a).

8. La rotation des cultures

Tout agriculteur moderne sait que pour maintenir la fertilité du sol, il est recommandé de pratiquer la rotation des cultures et de laisser certains champs en jachère. En Israël, cette technique revêt également une puissante dimension spirituelle : « Pendant six années tu ensemenceras ta terre et tu en récolteras les produits ;mais la septième année, tu la laisseras en jachère. Les pauvres de ton peuple mangeront ce qu'ils y trouveront et ce qu'ils laisseront nourrira les bêtes sauvages. Tu feras de même pour tes vignes et tes oliviers. » (Exode 23 :10-11). Cette pratique – qui fait beaucoup d’adeptes parmi les agriculteurs israéliens aujourd’hui – nous rappelle que c’est Dieu qui contrôle la terre et nos vies.

9. Les dommages et intérêts

Lorsque la Torah introduisit la pratique consistant à réparer un dommage en versant une somme d’argent plutôt qu’en payant de sa vie, c’était une idée révolutionnaire. En effet, le code d’Hammourabi, roi de Babylone, (1795-1750 AEC) prescrivait la peine de mort pour la plupart des crimes graves. Quant au code de Droit de Dracon, législateur à Athènes du 7ème siècle AEC, il prévoyait la peine de mort pour la moindre infraction à la loi. De nos jours encore, certains pays imposent de sévères punitions corporelles : en Arabie Saoudite, on punit certains citoyens en leur sortant les yeux de leurs orbites, en Iran, un homme qui harcèle une femme se voit aveugler les yeux par un jet d’acide. En outre, dans ces deux pays, comme certains autres pays musulmans, certains crimes sont passibles d’amputation.

À l’opposé, la loi juive a codifié plusieurs catégories d’indemnités pécuniaires destinées à réparer différents types de préjudices, permettant aux individus coupables de vol ou de négligence de reprendre le cours de leur vie une fois leur préjudice réparé.

10. L’école publique

En l’an 64, Rabbi Yéochoua ben Gamla statua que tout enfant juif âgé de 6 ans et plus devait aller à l’école, que ses parents aient ou non les moyens de financer son éducation. Il limita même le nombre maximum d’élèves par enseignant à 25. Les communautés juives de par le monde s’empressèrent de traduire le projet de Rabbi Yéochoua en action en établissant des écoles gratuites ou subventionnées. Bien avant les lois Jules Ferry, le judaïsme avait posé les jalons de l’instruction obligatoire et gratuite.

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