Franc Parler

La barrière spirituelle

Nasso (Numbers 4:21-7:89 )

Un regard actuel sur la section hebdomadaire de la Torah.

Dans la section de cette semaine, il est question de l’individu qui prend un vœu de Nazirat, s’engageant à s’abstenir de vin. La Torah ne prône pas cette attitude. S’abstenir de tout plaisir dans ce monde est un désaveu de la bonté de Dieu. Néanmoins, celui qui formule un tel vœu est lié par lui.

En exprimant un tel vœu, la Torah affirme que non seulement il n’est pas autorisé à boire de vin, mais il ne peut non plus consommer de raisins, de raisins secs et même de graines de raisins et de peaux de raisin ! Pourquoi ?

Il ne s’agit pas d’ajouter des épreuves inutiles. En réalité, la Torah crée une barrière pour protéger le Nazir, pour lui éviter de rompre son propre vœu. Le vin est une tentation forte. Si même la consommation des peaux de raisins lui est interdite, il ne s’approchera de toute évidence pas de la consommation de vin.

Nous apprenons de là l’importance d’ériger des barrières pour protéger notre bien-être spirituel. Les Sages en ont dressé de nombreuses pour nous, mais suggèrent que nous aussi en construisions.

Lorsqu’il est question du monde matériel, nous sommes doués pour élever des barrières, protégeant soigneusement nos biens matériels. Pour mettre notre argent à l’abri, il n’y a pas de bâtiment mieux protégé qu’une banque. Nous dressons aussi des barrières pour des objets qui peuvent nous nuire : les bouteilles de poison sont clairement marquées, possèdent des bouchons particulièrement difficiles à ouvrir et sont mises de côté sous clé. Si vous avez déjà été dans les hauteurs du Golan, vous avez certainement aperçu des milliers de mètres carrés de champs de mines extrêmement bien séparés par une clôture. Nous ne voudrions pas que quelqu’un s’y aventure.

Malheureusement, nous n’exerçons pas toujours la même vigilance dans la protection de nos biens spirituels. Élevons-nous des barrières pour nous assurer que nous ne glissons pas dans le domaine spirituel, ne nous préoccupant pas de progresser dans ce domaine ? Érigeons-nous des barrières pour nous assurer que nous passons suffisamment de temps avec nos familles ; pour nous assurer que nous ne tombons pas dans le piège de « vivre pour travailler » par opposition à « travailler pour vivre » ? Élevons-nous des barrières pour nous aider à vivre au niveau moral auquel nous aspirons ?

Essayez de passer la première demi-heure, lorsque vous rentrez du travail, avec votre famille. C’est une bonne barrière. À défaut, vous vous retrouverez au lit en vous demandant où est passé le temps que vous comptiez destiner à telle ou telle activité. Ou réservez-vous une demi-heure par mois pour vous rappeler exactement votre raison de vivre – pour vérifier que vous n’êtes pas sortis de la voie que vous vous êtes fixée.

Il existe des barrières tellement positives, si seulement nous prenions la peine de les instaurer.

Nous possédons tous une immense richesse spirituelle qui peut lentement nous échapper si elle n’est pas clôturée. Il existe de nombreux poisons spirituels. Si nous ne les mettons pas sous serrure dans des bouteilles bien marquées, nous pourrions en prendre par inadvertance. Fabriquer une barrière est le meilleur moyen de protéger ce que nous avons. Si nous nous abstenons d’en créer, c’est à notre péril.

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