Franc Parler

La charité (la vraie...)

Térouma (Exode 25:1-27:19 )

Une réflexion contemporaine sur la paracha de la semaine.

Un jour, un nécessiteux a frappé à notre porte, et ma première femme (de mémoire bénie) lui a ouvert la porte. Elle était très suspicieuse quant à l'histoire qu'il racontait, mais en même temps ne voulait pas renvoyer quelqu'un qui se trouvait peut-être dans le besoin. Elle lui a donc donné une petite somme. Il a pris l'argent, mais a ajouté qu'il mourait de faim, car il n'avait pas mangé depuis des jours et avait besoin de plus d'argent pour acheter de la nourriture. Ma femme lui a répondu que s’il voulait attendre une minute elle lui ferait quelques sandwichs. Il a répondiu qu'il ne voulait pas de sandwichs, seulement de l'argent ! Elle lui a répliqué que s’il était affamé, des sandwichs feraient mieux l’affaire. À ce moment-là, il a tourné les talons et s'en est allé. Il était affamé, mais manifestement pas assez pour vouloir manger !

Lorsque les Juifs, dans la paracha de cette semaine, furent invités à faire des contributions pour le Tabernacle, on ne leur demanda pas d'argent. On leur demanda plutôt d’apporter des matériaux :de l’or, de l’argent, du bronze, des tissus, du bois, etc.

Je pense que ce détail et l'histoire de ma femme illustrent le même principe : quand on donne la charité, il est facile d'écrire un chèque et de dire au revoir. La Torah nous apprend que la charité c'est plus que cela . La charité, ce n'est pas simplement donner de l'argent, c'est surtout résoudre des problèmes et prendre des responsabilités.

Dieu dit aux Juifs: ne faites pas des chèques de charité au nom de Moïse et n’attendez pas de lui qu’il aille faire les courses avec votre argent. Le Tabernacle relève de votre responsabilité autant que de la sienne. Déterminez ce qui est nécessaire et amenez-le. De même, quand un homme qui meurt de faim se présente à votre porte, ne lui donnez pas de l'argent dans le but de l’envoyer acheter sa nourriture, offrez-lui un repas. Quand un homme a besoin de 10 000 euros pour une opération, ne lui en donnez pas 1000 en l’envoyant trouver le reste. Appelez neuf de vos amis et tentez de résoudre le problème. La charité ne consiste pas seulement à « alléger le fardeau » que porte notre prochain, elle consiste à le soulager entièrement de sa charge.

Une autre erreur que font les gens est de penser : comme je ne suis pas riche, je ne peux pas faire de charité. L'argent est une petite partie de ce que nous pouvons donner. Le temps, l’énergie, le soutien moral, l'amour ou l'amitié représentent généralement davantage. En plus de donner 10% de notre revenu pour aider les autres, nous devrions aussi donner 10% de notre temps.

Lorsque je suis occupé à mon activité de collecte de fonds (qui est loin d'être mon activité favorite) je dis souvent aux gens que les problèmes de la communauté juive sont les leurs, tout autant que les miens. Ne me faites pas un chèque et au revoir, je ne vais pas vous laisser vous en sortir comme ça ! Impliquez-vous et travaillez à résoudre les problèmes de la communauté avec moi.

La charité consiste à prendre au sérieux nos responsabilités personnelles. Que ce soit donnant de la nourriture à un homme affamé, ou en fournissant des matériaux pour le Tabernacle. Ce n'est pas seulement une question d'argent. Il s'agit de trouver des solutions.

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