Développement Personnel

Travaillez moins et gagnez plus !

02/03/2014 | par Aharon Chetrit

Vous rêvez de travaillez moins et de gagner plus ? Lisez attentivement cet article car cela ne relève pas forcément de l'utopie...

Une des images les plus ancrées dans la société occidentale moderne est celle du bon père de famille qui part au boulot le matin et rentre le soir, exténué après une dure journée de labeur. Ça paraît simple, normal, voire incontournable. Il faut bien se loger, se nourrir, payer l’école des enfants… et la voiture. Alors on travaille pour « gagner sa vie », quoi de plus logique !

Et puis on pense à l’avenir, au jour où les enfants voudront construire leur propre nid, et qu’il faudra donc aider financièrement. Comment ? En gagnant plus d’argent et donc en travaillant plus !

Le médaillon de Pharaon

Cette course à l’argent n’est pas l’apanage des temps modernes.

Saviez-vous que le Pharaon de l’époque de Moise portait un collier avec un pendentif ?

Avouez, vous êtes curieux de savoir quel genre de pendentif pouvait arborer l’homme le plus puissant et le plus vil du monde de l’époque. Et bien c’était une brique, symbolisant le culte du travail. On le sait, asservir les juifs à des cadences infernales était son obsession. Il avait en effet compris que si ses sujets étaient constamment pris par leur labeur, alors ils n’auraient pas le temps ni encore moins le cœur de s’adonner à des activités spirituelles, ni d’approfondir leur relation avec Dieu.

L’esclavage ne s’est pas mis en place du jour au lendemain. Au début, Pharaon proposa aux juifs de travailler à la construction des pyramides avec en contrepartie une forte rémunération et des postes à responsabilité. Après une courte période durant laquelle les juifs s’enrôlèrent en masse dans les rangs des travailleurs de Pharaon, ce dernier décréta qu’ils n’auraient plus de postes à responsabilité et nomma à leur place des contremaîtres égyptiens. Après encore quelques temps, il diminua leur salaire jusqu’au point de décréter un jour qu’il ne seraient plus payés. C’était le début de l’esclavage.

Accro du boulot, attention danger !

Aujourd’hui encore, un Pharaon des temps modernes sévit, à l’intérieur de nous, en nous donnant toutes sortes de bonnes raisons pour nous engager davantage dans des activités matérielles. Le processus est tout aussi progressif et sournois. Ce que nous possédons ne nous suffit pas. Le voisin possède sa propre voiture, sa maison à lui comment pourrions-nous survivre si nous n’achetons pas nous aussi   notre propre maison ! Pris dans ce mécanisme de mimétique nous nous retrouvons bien vite propriétaires… d’énormes dettes. Sous cette pression, nous nous ruons dans le travail et qu’on ne vienne pas nous parler d’autre chose…  plus le temps pour ça.

Or nul n’ignore que le travail excessif est extrêmement néfaste. A la santé tout d’abord. Inutile de nous étendre ici sur les dégâts du stress lié au travail. Il nuit aussi à la cellule familiale. Car parvenir à une harmonie familiale demande du temps et de la disponibilité. Quand une personne est prise par la course à l’argent, elle devient totalement obnubilée par cet objectif et relègue au second plan tout le reste, au point de négliger ses proches et des gens qui lui sont chers. Quelle ironie ! Au départ, on se lance dans des grandes dépenses ou des grandes entreprises pour le soi-disant bien-être de notre famille et finalement on se retrouve un jour à courir dans tous les sens l’esprit sans cesse absorbé, sans la moindre minute à accorder à nos proches.

Connaissez-vous cette blague ? Un jour enfant appelle son père avocat à son bureau. La secrétaire transmet.

 — Papa, je voudrais savoir quel est ton tarif pour une consultation d’une heure ?

— On en parle, ce soir à la maison fiston.

Le soir, le père rentre tard et son fils est déjà endormi.

La scène se répète chaque jour jusqu’au jour où le père demande à son fils au téléphone :

 — Mais pourquoi tiens-tu tellement à connaître mes honoraires ?

— Parce que j’ai économisé 100 euros. Tu penses que ça suffit pour qu’on se voit une heure ?

4 clés pour changer son approche face à l’argent

Au fond de lui, chaque juif sait qu’il devrait consacrer plus de temps à sa famille, à la réflexion, et à la spiritualité. Oui, mais voilà comment sortir de l’engrenage ? Maintenant que nous avons pris des engagements, maintenant que nous sommes enfoncés dans les dettes et les crédits, maintenant que nous nous sommes habitués à un grand train de vie ?

La seule façon pour renverser la vapeur est de métamorphoser notre conception et notre approche du travail et de l’argent. Voici 4 idées pour nous aider à adopter une autre perspective :

1. Plus de biens = plus de soucis

Le Traité des Pères nous livre un conseil fondamental : « Multiplier la fortune, c’est multiplier les soucis » (2, 8).

Comment se fait-il que lorsqu’une personne réussit à bien faire tourner sa boîte, il veut en monter une deuxième, et puis une troisième ? Car on pense que plus on possèdera d’assises financières, plus on sera à l’abri du besoin, voire peut-être que l’on pourra arrêter de travailler. La réalité démontre qu’au contraire chaque nouvelle affaire conduit à plus de charges de travail, plus d’ennuis, et surtout aucune garantie que le succès sera au rendez-vous. Même si un jour on parvient à une situation où en déléguant on s’est émancipé de la partie opérationnel de nos affaires notre esprit ne peut se libérer de l’inquiétude permanente de faire réussir son affaire.

2. Être heureux de son sort

Une des raisons principale de la course à l’argent est que nous n’arrivons pas à nous contenter de ce que Dieu nous donne. Dieu nous comble de bienfaits, mais nous n’apprécions pas. Si nous faisions plus souvent un véritable inventaire de tout ce que Dieu nous donne nous serions plus enclin à apprécier et à remercier. Nous croyons toujours qu’il nous manque telle ou telle chose mais le plus souvent il ne nous manque rien si ce n’est la capacité d’être satisfait de notre sort. Celui qui comprend que rien ne lui est dû, puisque Dieu ne lui doit véritablement rien, comprend que chaque chose qu’il reçoit est un cadeau. Il apprend ainsi à tout valoriser. D’où la maxime suivante : « Qui est riche ? Celui qui se contente de son sort » (Avot 4,1)

3. L’argent ou la bénédiction ?

Il existe une différence importante entre l’argent et la bénédiction. Celui qui mérite la bénédiction ne manque de rien alors que celui qui a de l’argent peut manquer de tout.

Quand une personne jouit de la bénédiction même avec peu d’argent il va se sentir comblé alors que celui qui a de l’argent et pas la bénédiction pourra posséder la terre entière il aura toujours un sentiment d’insatisfaction. Ce qui importe donc, vous l’avez compris, c’est de mériter la bénédiction et ça ne vient qu’en recherchant à faire la volonté de Dieu. Celui qui parvient à fixer des moments quotidiens pour l’étude et la prière et cherche à appliquer ce qu’il étudie jouira de la bénédiction. Rappelons ici le conseil de nos Sages qui affirme que le respect du Chabbat, chacun à son niveau, est source de toutes les bénédictions.

4. Le secret du gagne-pain : avoir confiance en Dieu

Avoir confiance en Dieu dans le domaine de la subsistance, c’est être que tous nos gains proviennent en réalité de Dieu. Il découle de cette conception que nous devons éviter, quels que soient les aléas de notre travail, de nous inquiéter outre mesure et surtout de commercer avec honnêteté. À quoi bon tricher si, au final, c’est Dieu qui nous accorde notre gagne pain.

Après être sortis d’Égypte, dans leur périple dans le désert, les juifs recevaient la manne qui leur tombait du ciel. Chaque jour chacun recevait sa portion de manne et le vendredi il recevait une portion supplémentaire. Nos sages affirment que ceux qui avaient une faible confiance en Dieu devaient parcourir une longue distance pour trouver leur portion, ceux qui avaient une confiance moyenne devait aller la chercher aux abords du campement et ceux qui avaient une très grande confiance la trouvaient au seuil de leur demeure. Quant à Josué, le disciple principal de Moïse, il la recevait… sur son épaule !

Nous pouvons donc conclure de ce passage que plus une personne travaille en ayant confiance en Dieu moins il aura d’efforts à produire pour combler ses besoins.

En conclusion, nous voyons qu’il est souhaitable de travailler avec mesure en sachant réserver du temps pour les choses essentielles comme notre famille et les choses éternelles comme l’étude de la Torah et la prière. C’est en augmentant notre confiance en Dieu que nous y parviendrons. Il n’est pas certain qu’en faisant cela nous gagnions moins d’argent mais si cela était le cas nous aurons en contrepartie gagné un équilibre et un bonheur qui, tout le monde en conviendra, sont bien plus importants.

Related Articles

Donnez du pouvoir à votre voyage juif

Inscrivez-vous à l'e-mail hebdomadaire d'Aish.com

Error: Contact form not found.

linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram