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Pourquoi cet Arabe musulman sert dans l’armée israélienne

06/12/2017 | par Aish.fr

Parce qu'il défend fièrement le pays qui lui a offert liberté et opportunités, Mohammad Kabiya, réserviste de l'armée de l'air israélienne, partage son histoire exceptionnelle.

Je suis arabe. Je suis musulman. Et j’aime mon pays. D’ailleurs, je suis prêt à mourir pour lui. Et c’est pourquoi je sers dans son armée.

Je ne suis pas obligé de le faire. Je le fais volontairement. Parce que mon pays est un endroit unique au monde.

Libre. Diversifié. Vibrant.

Et pourtant, d’autres pays – des pays loin d’être aussi libres ni aussi diversifiés – appellent à la destruction totale de mon pays. Dès le moment où mon pays baissera sa garde, il sera détruit.

Mon pays, c’est Israël.

Cliquez ici pour regarder la vidéo du discours en anglais.

J’ai grandi et je vis toujours dans un petit village qui porte le nom de la tribu arabe bédouine de ma famille. Nos racines sont fermement ancrées sur cette terre.

En 1948, quand les armées arabes ont envahi le nouvel État d’Israël, ma famille a envisagé de quitter notre village. Certains l’ont même fait. Mais quand les dirigeants des Juifs ont entendu cela, ils nous ont suppliés de rester. « Ceci est notre pays, aussi bien pour les Arabes que les Juifs, nous ont-ils dit. Restez, et nous œuvrerons ensemble pour le construire. »

Ma famille est restée. Mes parents sont nés ici, ont fait leur vie ici, ont fondé leur propre famille ici, en Israël.

En 2002, j’étais adolescent. C’était une époque violente. Des kamikazes palestiniens tuaient des civils israéliens en se faisant exploser, un danger qui concernait à la fois les Arabes et les Juifs. Les troupes israéliennes ont pénétré en Cisjordanie pour les stopper à la source. À cause de cela, de nombreux Palestiniens ont été tués.

J’étais déchiré. De quel côté étais-je, me demandais-je : celui d’Israël, ou celui des Palestiniens ? Est-ce possible d’être à la fois arabe et israélien ? La question s’est exacerbée quand j’ai vu des hommes de mon propre village endosser l’uniforme de l’armée israélienne. Seuls les Juifs sont tenus de servir dans l’armée. Personne n’avait forcé ces hommes arabes à s’enrôler ; ils s’étaient portés volontaires. « Pourquoi ? » leur ai-je demandé.

« Notre maison est ici, en Israël, m’ont-ils répondu. Notre maison est attaquée. Nos voisins dans cette maison sont des Juifs. Ils sont attaqués. Nous combattons ensemble. »

Pourtant, j’étais encore hésitant.

Je suis allé au lycée à Nazareth. Là-bas, contrairement au village où j’ai grandi, la plupart des élèves s’identifiaient comme des Palestiniens bien qu’ils étaient citoyens d’Israël.

Certains élèves – mes amis – haïssaient Israël. Ils n’arrivaient pas à me comprendre. « Tu es Palestinien, me disaient-ils, alors tu dois à tout prix haïr Israël. » Quand je leur ai dit que ce n’était pas le cas, que nous avions bien plus de liberté et d’opportunités que tous les Arabes du Moyen-Orient, ils m’ont traité de traitre.

Après le lycée, j’ai poursuivi des études secondaires d’ingénieur en électricité au Technion, une université israélienne de premier plan. Pendant mon premier semestre, des lourds tirs de roquettes en provenance de Gaza ont forcé les Israéliens à lancer une contre-attaque.

Peu de temps après le début de la guerre, j’ai été témoin d’une manifestation de solidarité d’un groupe d’étudiants arabes israéliens avec le Hamas, l’organisation terroriste palestinienne qui contrôle Gaza et est vouée à la destruction violente d’Israël.

Ces étudiants ne comprenaient-ils pas que ces roquettes pouvaient tout aussi facilement être dirigées contre eux ? Le Hamas ne se souciait pas de l’identité des victimes pourvu qu’elles atterrissaient à l’intérieur des frontières d’Israël. Mes camarades étudiants arabes avaient-ils oublié qu’Israël avaient quitté Gaza quelques années auparavant. Qu’il n’y avait pas le moindre Israélien vivant là-bas ?

Ce jour-là, j’ai quitté l’université pour m’engager dans l’armée israélienne, Tsahal. Quelques mois plus tard, j'étais soldat dans l’armée de l’air israélienne. Après quelques mois d’entraînement, j’ai été affecté à l’escadron d’hélicoptères de localisation & secours.

Notre travail était de sauver des vies. Nous ne nous sommes jamais préoccupés de l’identité des personnes qui avaient besoin de notre aide. Nous sommes venus au secours de civils syriens blessés au cours de la guerre civile de leur pays, d’enfants palestiniens de Gaza qui avaient besoin de soins médicaux urgents, et d’innombrables Israéliens de toute appartenance religieuse et ethnique. Une vie – qu’elle soit musulmane, juive, palestinienne ou israélienne – reste une vie.

Sur une base de 6000 soldats, j’étais le seul Bédouin. Mais cela n’avait aucune importance. La seule chose qui importait c’était d’assurer la sécurité d’Israël, notre maison. Nous étions issus des quatre coins du pays et du globe. Nous étions de toutes sortes de nuances de couleurs de peau. Nous étions profondément unis par un objectif commun.

Aujourd’hui, je suis étudiant à l’université de Haïfa. La moitié des étudiants sont arabes. Plus d’une fois, j’ai vu que l’on agitait le drapeau palestinien lors de rassemblements ou de manifestations sur le campus. En Israël, vous pouvez vous permettre d’agir ainsi parce que, que vous soyez juif ou arabe, vous êtes libre.

Qu’avez-vous besoin de savoir de plus ?

Je suis Mohammad Kabiya pour l’université Prager.

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