Israel

L’acte héroïque du maire de Jérusalem

24/02/2015 | par la rédaction d’Aish.fr

Présent sur les lieux d’une agression au couteau, Nir Barkat n’a pas hésité à sortir de sa voiture pour maîtriser de ses propres mains le terroriste.

La scène se déroule Place Tsahal, dimanche 22 février en après-midi.

Nir Barkat, maire de Jérusalem circule en voiture en compagnie de son chef de cabinet et un garde du corps quand ils repèrent une agression.

Un homme de 27 ans, Avraham Goldschmidt, vient tout juste de se faire poignarder à l’abdomen par un terroriste. Celui-ci tente de l’achever mais Goldschmidt, dans un ultime geste d’auto-défense, repousse son assaillant avec le seul objet qu’il tient en main, sa pochette de Téfiline.

Sans hésiter un instant, Nir Barkat sort de sa voiture avec son garde du corps et se précipite en direction du terroriste en fuite pour le neutraliser. Après une lutte musclée qui se déroule sous le regard terrifié des passants, les deux hommes parviennent à maîtriser l’agresseur jusqu’à l’arrivée de la police.

L’acte de bravoure de Barkat l’a érigé en héros à travers Israël, mais aussi dans le monde entier. Les réseaux sociaux s’en sont donné à cœur joie, rivalisant de photomontages du maire déguisé en Batman ou autres héros de bandes-dessinées.

Crédit: Laura Ben David

Mais au-delà du buzz médiatique, se posent de véritables questions : qu’est-ce qui a poussé le maire de Jérusalem à mettre sa vie en danger pour se confronter à un tueur potentiel ?

Survenant à moins de deux semaines de Pourim, le geste héroïque de Barkat n’est pas sans évoquer celui d’une autre personnalité publique des temps anciens, la reine Esther qui mit sa vie en danger pour sauver ses frères juifs d’une mort certaine.

À cette époque, une terrible menace de génocide planait sur les juifs vivant dans le vaste empire perse, et Mardochée, leur dirigeant, pria Esther d’intercéder en leur faveur. Or celle-ci risquait la mort si elle se présentait devant le roi sans y avoir été conviée, et pendant un moment, elle hésita à courir un tel danger. Mais Mardochée trouva les mots justes pour lui redonner courage : « Car, si tu gardes le silence en ces temps de crise, le soulagement et la délivrance surgiront pour les Juifs d'autre part, tandis que toi et la maison de ton père vous périrez. Et qui sait si ce n'est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté ? » (Esther 4:14).

En un instant, Esther reprit conscience de sa véritable raison d’être. Elle comprit que toutes les circonstances de son existence avaient été savamment orchestrées par Dieu pour lui permettre à elle, et à elle seule, de voler au secours de son peuple quand celui-ci en avait véritablement besoin. Et c’est cette prise de conscience qui fit disparaître toutes ses hésitations et lui donna le courage d’agir.

On peut trouver mille et un prétextes pour s’empêcher de venir en aide à autrui, quand notre propre confort, ou notre propre sécurité sont en jeu. Mais lorsque l’on comprend que c’est précisément pour nous permettre de relever de tels défis que le Tout-Puissant nous a placés dans de telles circonstances, on parvient à rassembler le courage nécessaire pour passer à l’action.

Et c’est là une leçon de vie que Mr Nir Barkat semble avoir parfaitement bien intériorisée. En effet, le maire de Jérusalem n’en est pas à son premier acte de bravoure. Il y a 11 ans, jour pour jour, il s’était retrouvé à proximité d’un bus visé par un attentat suicide à Jérusalem. Cette fois encore, il avait aidé les secours à évacuer de nombreuses victimes et avait même sauvé la vie d’une adolescente de 16 ans.

Revenant sur les évènements de ce jour, il avait déclaré : « J’ai vu le bus exploser sous mes yeux. J’ai garé ma voiture et je me suis précipité dans le bus. Nous avons commencé à évacuer les blessés et à leur administrer les premiers secours. À cet instant, on ne réfléchissait plus, on pensait seulement à aider les victimes et à les sauver. »

En temps de crise, il faut savoir « agir sans réfléchir ». Et c’est là une qualité dont le maire de Jérusalem a fait preuve à deux reprises. À l’image de la reine Esther, il a sans doute compris que le fait de se retrouver en position d’aider son prochain est un privilège trop important pour être décliné.

Inspiré d'un article d'Yvette Miller paru sur Aish.com

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