11 infos surprenantes sur la pluie
Des choses à garder en tête quand vous priez pour la pluie.
Chaque automne, avant l’office de Moussaf de Sim’hat Torah, les Juifs du monde entier commencent à réciter une prière pour la pluie : « Machiv Harou’ah oumorid haguéchem – Tu fais souffler le vent et tomber la pluie ». Ils adressent ainsi une louange au Tout-Puissant pour ce phénomène miraculeux si essentiel à la vie sur terre.
À l’occasion de cette première semaine où nous mentionnons cette puissante prière, voici 11 infos surprenantes sur la pluie.
Les gouttes de pluie n’ont pas une forme de larmes.
Eh non, contrairement à ce que bon nombre d’entre nous pensons, les gouttes de pluie n’ont pas l’aspect de larmes que nous leur prêtons. Et ce sont les scientifiques de la NASA qui l’ont découvert : à cause de la vitesse à laquelle la pluie tombe, les gouttes d’eau s’aplatissent, ce qui leur confère une forme rappelant plutôt celle d’un pain de hamburger avec une base plate et un dessus bombé.
L’endroit le plus sec de la terre ne se trouve pas dans un désert.
C’est l’Antarctique qui décroche le titre du continent le plus sec du monde. Couvert de neige, il reçoit le moins de précipitations, avec seulement 166 mm d’eau ou de neige par an. (À titre comparatif, la France reçoit une moyenne de 867 mm de pluie par an).
La pluie a une odeur.
Une odeur qui lui vient de la Terre. Et pour cause, certains végétaux et bactéries du sol excrètent dans la terre des substances chimiques qui sont dégagées dans l’air, humidifiant le sol dans lequel ces composés résident. Pour info, l’odeur agréable qui résulte de ce phénomène porte même un nom, celui de « petrichor ». Vous comprenez maintenant d’où vient cette sensation de fraîcheur qui vous envahit après avoir essuyé une douche de pluie.
Des prières pour la pluie
Conscient que la pluie provient de Dieu, le judaïsme a institué plusieurs bénédictions à réciter autour des divers phénomènes qui lui sont associés. En entendant le tonnerre, on dit : « Béni Tu es, l’Éternel, notre Dieu, Roi de l’univers, dont la force et la puissance emplissent l’univers. » En voyant les éclairs, on dit : « Béni Tu es, l’Éternel, notre Dieu, Roi de l’univers, qui fait l’œuvre du Commencement. » La vue d’un arc-en-ciel donne, elle aussi, lieu à une louange divine.
Avant la pluie, la neige.
Avant d’être pluie, elle est souvent d’abord neige. En effet, les nuages sont formés de fines gouttelettes d’eau glaciales ainsi que de minuscules cristaux de glace. Dans la plupart des pluies, cette eau froide adhère à la glace, formant des gouttes naissantes qui tombent ensuite des nuages. Tandis qu’elles descendent vers la chaleur relative de la surface de la Terre, elles fondent et deviennent liquides.
Dans la Torah, la pluie revêt une signification particulière.
Dans la Torah, la pluie est une récompense consécutive au respect des commandements divins : « Si vous vous conduisez selon mes lois, si vous gardez mes préceptes et les exécutez, je vous donnerai les pluies en leu saison, et la terre livrera son produit, et l’arbre du champ donnera son fruit. » (Lévitique, 26, 3-4) Dans le cas contraire, la Torah nous met en garde que Dieu fera « le ciel de fer et la terre d’airain » (ibid. 19), ce qui privera le peuple juif du cadeau de la pluie.
L’arc-en-ciel est l’accomplissement d’une promesse divine.
La Torah nous raconte que plusieurs décennies après la Création, le monde se laissa aller à la corruption et à la débauche. Dieu envoya alors un déluge pour anéantir toutes les créatures vivantes. Seuls Noé et sa famille survécurent. À la fin du déluge, ils se tournèrent vers Dieu qui leur promit qu’Il ne détruirait plus jamais l’univers de cette manière. Et il choisit l’arc-en-ciel comme symbole de cette promesse : « J’ai placé mon arc dans la nue et il deviendra un signe d’alliance entre moi et la terre » (Genèse, 9, 13). D’où la bénédiction que les Juifs récitent en voyant un arc-en-ciel, en commémoration de cette promesse : « Béni Tu es, l’Éternel, notre Dieu, Roi de l’univers, qui Te souviens de l’Alliance, y restes fidèle et accomplis Ta promesse. »
La pluie n’atteint pas toujours la terre.
Dans les climats extrêmement chauds, se produisent des « pluies fantômes ». Des rideaux de pluie sont visibles dans le ciel, mais les hautes températures au sol provoquent le réchauffement des gouttes d’eau et leur évaporation avant même que celles-ci n’atteignent le sol.
Records mondiaux de pluviométrie
La ville de Cherrapunji, située au Nord-Est de l’Inde, figure parmi les lieux les plus arrosés de la planète. Elle possède le record mondial de pluviométrie sur douze mois avec 26 470 mm de pluie.
L’île de la Réunion, fréquemment frappée par des cyclones tropicaux, détient pour sa part le record mondial sur une période de 24h avec une hauteur totale de 1825 mm de pluie enregistrée en 1966.
Les grosses gouttes de pluie tombent plus vite.
Selon le service national britannique de météorologie, les gouttes de pluie tombent à une vitesse moyenne de 22,5 km/h. À cette vitesse, une goutte de pluie tombant d’un nuage situé à une hauteur typique de 762 mètres prendrait un peu plus que deux minutes à atteindre le sol. Les plus grosses gouttes de pluie atteignent une vitesse allant jusqu’à 32,2 km/h, tandis que les plus petites gouttes de pluie pourront prendre jusqu’à sept minutes avant de s’écraser au sol.
La pluie est comparée aux bénédictions.
Dans le Talmud, la pluie abondante est comparée aux bénédictions qui ruissellent sur nous depuis le Ciel, nous renforçant et nous nourrissant spirituellement à l’image de la pluie qui assure notre subsistance physique. Rabbi Yéhouda comparait « le jour des pluies » au don de la Torah, remarquant que la Torah est comparée à une pluie qui donne la vie : « Que mon enseignement s’épande comme la pluie » (Deutéronome 32, 2). (Taanit, p.7/a)