En 2014, il est interdit d’être vieux !
La vieillesse n’est pas une période de la vie. Elle est un état d’esprit !
2014 a fait sa grande entrée. Qui n’aime pas ressentir cette belle sensation d’une année qui débute !
2013 est passé, on oublie tout. 2014 commence, tout est désormais possible.
Même si en 2013, tout n’a pas été rose, même si on a connu notre lot de déceptions, on range tout ça dans un porte-documents avec un autocollant « Mes Déboires 2013 ». On prend un classeur neuf, on y insère plein de pages blanches et là, on se sent envahir d’une énergie débordante qui nous pousse à aborder l’avenir de façon optimiste, à prendre de bonnes résolutions et à faire toutes sortes de plans. Le monde nous appartient. La confiance est au maximum. C’est la force du renouveau !
D’où provient cet enthousiasme grisant ? Et pourquoi retombe-t-il si peu de temps après ? N’y a-t-il pas un moyen de l’entretenir ?
Le poids de la culpabilité
Essayons d’abord de comprendre ce phénomène d’un point de vue psychologique.
Les échecs et les épreuves que nous traversons constituent souvent un poids psychologique. Notre esprit a une tendance naturelle à dresser des bilans négatifs du passé. Face à ces désillusions, il se cherche à tout prix un fautif. Parfois, on remet la faute sur le dos d’autrui, mais le plus souvent, on s’accable soi-même.
« Encore un projet qui tombe à l’eau, je suis vraiment le dernier des nuls. »
La culpabilité nous plonge dans l’incertitude et émousse notre confiance en nous et en notre avenir. Il ne serait pas exagéré de dire que ce sentiment fait de tels ravages qu’on peut le considérer comme la plaie de notre génération.
Mais fort heureusement, quand une nouvelle page se tourne, notre esprit se concentre moins sur le passé et se débarrasse plus facilement de toutes sortes de remords freinant le jaillissement des énergies positives qui nous poussent à aller de l’avant.
Ainsi, pourquoi croyons nous que 2014 sera meilleur que 2013 ? Simplement parce que 2013 se trouve derrière. C’est une nouvelle année qui signifie de nouvelles perspectives. On sent que tout est à nouveau possible, on vit le présent, l’espoir renaît.
Renaître chaque jour
La bonne nouvelle c’est que ce sentiment de renouveau ne concerne pas seulement le jour de l’an.
La bonne nouvelle c’est que ce sentiment de renouveau ne concerne pas seulement le jour de l’an.
La Torah nous révèle que chaque jour, Dieu renouvelle l’ensemble de sa création. Le monde minéral, végétal, animal, tout y passe... Nos yeux observent une certaine permanence dans l’apparence des choses mais en réalité tous ce que nous observons subit un permanent renouvellement. Incroyable, non ? Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises ; car l’être humain aussi subit un renouveau quotidien. Au cours de la nuit, notre esprit subit un véritable processus de régénération et c’est de là que provient l’énergie que nous ressentons après une bonne nuit de sommeil.
Chaque matin, en vous regardant dans le miroir, vous pensez être identique à la veille parce que l’image que vous voyez ressemble à celle d’hier mais en vérité vous êtes comme un sou neuf.
Et les conséquences de ce renouveau cosmique sont considérables :
Cela signifie que si hier j’ai échoué aujourd’hui je peux réussir. Si hier, j’avais tel blocage, aujourd’hui il peut s’envoler. Si hier, j’étais malheureux, aujourd’hui je peux être heureux. Chaque jour est donc un nouveau commencement puisqu’en potentiel, il constitue un nouveau commencement. Chaque jour porte en lui un espoir nouveau d’améliorer notre situation. Si Dieu renouvelle constamment sa création c’est pour nous montrer que nous aussi nous pouvons tout changer à l’extérieur et à l’intérieur de nous-mêmes.
La vieillesse est un état d’esprit
Oui, mais voilà le monde paraît statique. Nous dormons chaque jour dans la même maison, prenons le même ascenseur, croisons les mêmes voisins, empruntons le même chemin pour aller au travail ou nous attendent le même patron et les mêmes collègues de bureau.
Être juif c’est aborder chaque instant en sachant qu’il n’a rien à voir avec le précédent.
Tout nous pousse à croire que les choses sont statiques, bien pire encore que les personnes autour de nous ne changent pas. Nous-mêmes constatons parfois que notre situation personnelle n’évolue pas. Les multiples tentatives vaines de nous améliorer nous confèrent aussi l’impression que tout stagne et que changer les choses n’est pas vraiment en notre pouvoir. Alors nous tombons dans la routine qui consiste à tout aborder avec le regard de celui qui a déjà vu, qui a déjà fait et qui ne voit pas la grandeur de cette chose qu’il a déjà fait tant de fois d’autant plus qu’il a le sentiment qu’il est condamné à faire cette chose encore et toujours de la même façon vu que les portes du changement sembles fermées. C’est ce qu’on appelle la vieillesse.
Car dans le judaïsme, être vieux n’est pas une question d’âge mais de regard que l’on porte sur les choses. La Torah nous révèle que Sarah, l’épouse de du patriarche Abraham, était à 100 ans comme à 20 ans et à 20 ans comme à 7 ans. Elle restait toujours jeune car elle était consciente que chacune des situations dans laquelle elle se trouvait était le fruit de la volonté de Dieu et que quelque soit les circonstances de cette situation, favorables ou défavorables, elle devait faire de son mieux en croyant que tout était possible.
Être juif c’est aborder chaque instant en sachant qu’il n’a rien à voir avec le précédent. Et qu’il renferme un potentiel illimité de réalisation personnelle. C’est aborder toutes les mitsvot comme une nouvelle opportunité que nous donne Dieu de faire un acte puissant par le bien qu’il renferme pour nous et pour le reste de l’humanité. C’est croire que l’échec ne vient que parce que nous cessons d’essayer, de prier ou de croire.
La loi juive prévoit d’ailleurs que lorsqu’une personne non-juive présente sa candidature de conversion à un rabbin, ce dernier doit repousser sa demande à trois reprises. Au sens simple, ce manège est là pour tester la sincérité du futur converti.
Mais il y a plus que cela… Si ce candidat s’acharne à renouveler sa demande en dépit des refus antérieurs, il prouve en lui qu’il possède l’étincelle d’un juif. L’étincelle du changement et du renouveau perpétuel !