Guide de Yom Kippour

Le jeûne de Yom Kippour

10/09/2013 | par Elazar Barclay|Yitzchak Jaeger

A partir de quel âge un enfant doit-il jeûner? Quelles sont les lois concernant les femmes enceintes et les malades?
Foire aux questions sur le jeûne de Kippour.

1. Qu’est-ce-qui est interdit le jour de Kippour ?

En plus des travaux interdits le Chabbat par la Torah et par décisions rabbiniques, on compte cinq interdictions spécifiques à ce jour :

  • Manger et boire
  • Se laver
  • Appliquer des huiles, des crèmes, se parfumer
  • Porter des chaussures en cuir
  • Avoir des relations conjugales

2. Les enfants doivent- ils essayer de jeûner toute la journée ?

Il est communément admis que les enfants n’ont pas assez de force pour jeûner toute la journée avant l’âge de la Bar ou Bat Mitsva ; ils ne devront donc pas tenter de le faire.

On éduquera les enfants bien portants de plus de neuf ans à jeûner une partie de la journée en leur servant leurs repas plus tard que d’habitude aussi bien le soir que le lendemain. Avant neuf ans, les enfants doivent manger normalement.

3. Existe-t-il des restrictions quant aux quantités et aux types de nourriture que les enfants peuvent manger ?

Puisque les enfants sont dispensés de jeûner, il n’y a aucune restriction de quantité. On pourra leur préparer un repas de fête en l’honneur de ce jour.

4. Quelles sont les lois de jeûne pour une femme qui vient d’accoucher ?

Il est interdit de jeûner durant les 72 heures qui suivent l’accouchement même lorsque le médecin et la femme pensent que cette dernière a assez de force pour jeûner.

Si l’accouchée dit qu’elle peut s’abstenir de manger, elle mangera par petites quantités. Si durant la journée, elle sent qu’elle a besoin de manger normalement, elle pourra le faire.

Au cas où la femme ne sait pas si elle a besoin de manger ou si elle est sûre d’avoir besoin de manger, elle devra manger normalement (et non par petites quantités)

5. Que faire au-delà de ces soixante-douze heures ?

Entre trois et sept jours pleins (c'est-à-dire entre72 et 168 heures) après la naissance, la loi est légèrement plus stricte. Dans tous les cas où elle a le droit de se nourrir, elle ne le fera que par petites quantités, à moins qu’il n’y ait des complications.

Si la femme dit qu’elle a besoin de manger, elle pourra le faire même si le médecin pense le contraire.

Après sept jours, l’accouchée doit jeûner comme tout le monde sauf en cas de complication.

6. Une femme enceinte doit elle jeûner ?

La femme enceinte a l’obligation de jeûner comme tout le monde. Il est fortement recommandé qu’elle se repose autant que possible afin de garder ses forces, même si cela signifie qu’elle priera moins ou pas du tout à la Synagogue. Lorsque c’est possible, on fera en sorte de lui faciliter le jeûne en lui installant un ventilateur ou la climatisation. Le mari doit aider à la maison le jour du jeûne pour permettre à son épouse de jeûner. Si le médecin craint que le jeûne ne provoque (D.ieu nous en préserve) une fausse couche, elle pourra manger et boire par petites quantités. On devra consulter un médecin qui soit de préférence un juif observant et un Rabbin.

7. Une femme qui allaite a-t-elle le droit de boire si elle a peur de ne pas avoir assez de lait pour son bébé ?

Dans la plupart des cas ce n’est pas nécessaire, surtout aujourd’hui quand on peut trouver du lait en boîte que l’on peut utiliser pendant une courte période. Il est recommandé d’habituer l’enfant à ce lait de substitution quelques jours à l’avance afin de ne pas avoir de problème le jour de Kippour. Dans le cas extrême où le nourrisson est très sensible et ne supporte que le lait maternel, il arrive que l’on autorise la mère à boire des petites quantités d’eau mais là aussi, on devra absolument consulter une autorité rabbinique pour connaître la conduite à tenir.

8. Une personne gravement malade peut-elle jeûner ?

Une personne dont la vie sera ou est susceptible d’être mise en danger par le jeûne, même à long terme, n’a absolument pas le droit de jeûner. Vouloir être strict et refuser de manger en mettant sa vie en danger est imprudent et représente une grave faute. On devra consulter un médecin (de préférence pratiquant) ainsi qu’un rabbin pour déterminer l’état de gravité du malade.

9. Quelles quantités et quelles sortes d’aliments peut manger une telle personne ?

Elle pourra manger n’importe quels aliments même ceux qu’elle aime particulièrement. Il n’existe aucune restriction quant à la quantité. Néanmoins, elle s’abstiendra de consommer des aliments qui ne sont pas indispensables pour vivre tels que des glaces ou des confiseries.

10. Lorsqu’on a le droit de manger, doit on réciter le Kiddouch ?

Non, il n’est pas nécessaire de faire Kiddouch même si Yom Kippour tombe Chabbat.

11. Doit on ajouter Yaalé véyavo dans le Birkat Hamazone ?

Oui, ainsi que le paragraphe de Rétsé si c’est Chabbat

12. Qu’en est il d’une personne qui n’est pas malade mais que le jeûne peut rendre gravement malade ?

Elle devra manger des petites quantités. C’est assez fréquent chez les personnes agées qui ont de sérieux problèmes de santé. On consultera un rabbin.

13. Quelles sont les restrictions pour une personne qui peut manger par petites quantités ?

La quantité maximale de nourriture qu’on pourra manger en une seule fois est 30 ml. Il s’agit d’un volume et non d’un poids valable pour tous les aliments. Une personne qui sait ou pense qu’elle aura besoin de manger préparera à l’avance les doses de nourriture. Il est recommandé de consommer des aliments plutôt nourrissants comme du poisson ou de la viande qui rassasient davantage que de la nourriture facile à digérer de même volume.

Pour les liquides, pour une personne moyenne c’est environ 35 ml et pour une personne plus menue, environ 30 ml.

Il faudra consommer des aliments et des boissons simples afin de limiter le plaisir qu’on en tire.

14. Combien de fois faut il prendre des petites quantités ?

Aussi souvent que nécessaire ; mais il faudra attendre neuf minutes entre les prises. Si le médecin considère que cet intervalle est trop long, on pourra le réduire. On peut boire et manger en même temps.

15. Comment une personne pouvant jeûner prend-elle ses médicaments en cas de nécessité ?

On pourra avaler des médicaments amers sous forme de comprimés, de capsules ou de sirop mais pas s’ils ont bon goût ou s’ils n’ont pas de goût. On ne prendra pas les médicaments avec de l’eau. Si on n’arrive pas à avaler les médicaments sans liquide, on prendre une boisson amère. (On pourra, quand c’est possible, mélanger le médicament avec de l’eau, c’est une solution efficace pour rendre le liquide amer)

16. Celui qui jeûne peut-il goûter de la nourriture et la recracher ?

Non, c’est interdit même si on est sûr de ne rien avaler.

17. A-t-on le droit de se rincer la bouche ?

Les règles de Yom Kippour sont plus strictes que celles des autres jeûnes. Il est par conséquent strictement interdit de se rincer la bouche ; que ce soit avec de l’eau ou avec un bain de bouche.

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