Développement Personnel

L'art de penser positif

10/01/2012 | par Slovie Jungreis-Wolff

Les râleurs ne font pas que gâcher un diner, ils gâchent des vies.

Vous savez ce qu’on ressent parfois. En pleine réunion familiale, avec les grands-parents, les enfants et les cousins, vous êtes content de revoir tout le monde et d’avoir des nouvelles. La conversation va bon train : tout le monde rigole et se rappelle de vieux souvenirs. 

Et tout d’un coup le voilà, le parent toujours grincheux. Celui qui se plaint tout le temps et qui fait toujours la tête. Rien n’est assez bien pour lui. Il ramène sans cesse les vieilles disputes, il n’aime pas la nourriture qu’on lui sert, il s’accroche avec n’importe qui à propos de n’importe quoi, il boude, il grommelle dans sa barbe, il hausse les épaules quand on lui parle, et évidemment, il sait tout sur tout. 

La réunion est fichue. Vous ne savez pas précisément ce qui ne va pas, mais vous avez un gout amer dans la bouche. C’est cela le pouvoir du négatif qui peut étouffer la bonne humeur et créer une mauvaise ambiance. 

Et si cela peut ruiner une réunion familiale, imaginez ce que cela peut faire sur une enfant qui grandit dans une famille de grincheux ! 

Hériter de la mauvaise humeur 

Les parents grincheux font des enfants qui manquent d’amour-propre. Chercher des défauts, même dans sa propre personne, devient chez eux une deuxième nature. Ils sont tellement habitues aux réflexions négatives qu’ils ont du mal à voir le bien. Regarder d’un œil critique, dénigrer devient une manière de vivre. Les sarcasmes et les moqueries viennent alimenter les disputes entre frères et sœurs.  

Quand au contraire on élève les enfants dans un esprit positif, on se rend compte qu’ils regardent la vie d’un bon œil. Au lieu de dire que quelque chose est impossible, dégoutant, ou de chercher les problèmes, ces enfants ont une approche constructive. Mais le travail doit commencer par nous-mêmes.   

Les parents grincheux font des enfants qui manquent d’amour-propre.

Combien de fois êtes-vous parti en vacances, et au moment de voir la chambre qu’on vous propose, faire une grimace ? Vous est-il arrive de vous plaindre du service ou de la nourriture quand vous êtes au restaurant ? Est-ce que vous êtes grognon quand vous êtes sur la route du retour d’un mariage, ou d’une visite chez des amis ?  

Ce ne sont là que quelques-uns parmi les exemples d’influence journalière que nous imposons à nos enfants et qui façonnent leur manière de voir les choses. Ce que nous ne voyons pas toujours, c’est que ce sont tous ces petits instants qui finissent par affecter la personnalité de nos enfants. Ils regardent, ils écoutent, ils absorbent tout. C’est un pessimisme qui pénètre doucement dans les artères de notre foyer. Nous pouvons changer cela en décidant de regarder ce qui nous arrive d’un œil meilleur. Nos enfants intégreront à leur tour notre attitude, comme ils le font toujours. 

Alerte aux punaises de lits 

Récemment on m’a demandé de donner une conférence dans une communauté de la banlieue de New-York, une des nombreuses conférences que je donne. Prés de la date convenue, j’ai contacte le coordinateur du programme pour passer les détails en revue avec lui. Nous sommes convenus que je descendrais dans un hôtel à proximité et que prendrais un avion pour rentrer le lendemain matin.

Tard dans la nuit je me suis connectée à internet pour confirmer la réservation de la chambre, dans une chaine d’hôtels connue. Tout d’un coup les mots : ALERTE AUX PUNAISES DE LIT ont jailli sur mon écran, accompagnes de photos, d’explications et de commentaires horribles ! Que devais-je faire ? 

A minuit j’ai décidé que plutôt que de rentrer en avion, je prendrais la voiture. C’était loin, mais faisable. J’ai envoyé un mail au coordinateur et nous avons trouve quelqu’un qui m’accompagnerait à l’aller et au retour. On m’informa alors que ce voyage prend normalement cinq heures, mais qu’en raison des embouteillages, nous en aurions probablement pour sept heures. 

Sept heures aller et sept heures retour !?!? Bon, j’avais pris ma décision et j’étais décidée à parler. Le matin venu, je me suis réveillée malade. J’avais une toux horrible et tout mon corps me faisait mal. Et savoir que 14 heures de voiture m’attendaient ne me faisait pas sentir mieux. Pas facile de penser positif ! 

Nous avons pris la route à  onze heures, et la conférence était prévue pour sept heures du soir. On m’avait averti de prendre une heure d’avance au cas où. Je n’étais pas spécialement contente. 

Nous sommes arrives avec trois heures d’avance ! J’étais de plus en plus furieuse. 

Pourquoi pensais-tu devoir partir si tôt ?

Pourquoi avoir pris la voiture ?

Qu’est ce que je vais faire maintenant pendant trois heures ? J’aurais pu être à la maison pendant tout ce temps ! 

Et tout d’un coup je me suis vue en train de faire ce que profondément je ne voulais pas faire. Je pensais négativement. 

« Ces policiers sont très durs, je vais prendre un énorme PV »

Que dire du fait que je n’avais pas eu d’embouteillages ? Que dire du fait que Dieu m’avait permis d’arriver sans inconvénients ? Que dire du fait que j’étais invitée par une communauté merveilleuse qui était venue me chercher pour m’inviter gentiment à parler ?  

Je décidai donc de changer d’attitude. Plus de pensées négatives. Plus de regards noirs sur ma situation. Les pensées positives ont commencé à me venir à l’esprit, et un sentiment de paix m’a envahie. 

Ce même soir je rencontrai un groupe de gens très spéciaux. Ils étaient chaleureux et avenants, mais pleins de questions et d’inquiétudes sur l’éducation des enfants, comment les faire grandir avec une âme et du caractère. Je fus touchée par leur communauté et je me sentis honorée d’avoir été invitée. 

Nous prîmes le chemin du retour. Mes yeux se fermaient. Soudain, vers une heure du matin, une sirène me fit sursauter. Serait-ce une voiture de police qui veut nous arrêter ? 

« C’est tout ce dont j’avais besoin » grommela mon conducteur. « Ces policiers sont très durs, je vais prendre un énorme PV ». 

Restons positifs, lui dis-je alors que l’agent approchait de notre voiture. Je ne voulais pas laisser tomber mon attitude positive à ce moment-là. 

« Positifs ? Qu’y a-t-il de positif à prendre un PV, dit-il en râlant. » 

« Ne vous en faites pas, tout ira bien », lui répondis-je. 

Il grommela quelque chose que je ne compris pas. 

Le policier arriva à  notre voiture, demanda à voir nos papiers. les pris et s’éloigna. Un instant plus tard, il revenait en courant, nous jetait les papiers par la fenêtre et repartit en criant : « On m’appelle pour une urgence, je n’ai pas le temps, prenez ça pour un avertissement ! » 

Je me suis retenue de lui dire : « Je vous l’avais bien dit ! », mais à ce moment j’ai eu la confirmation que penser positif était la solution.  

Bien sûr, il arrivera qu’on reçoive un PV, qu’on soit pris dans des embouteillages ou que les choses tournent mal. Mais au moins nous saurons qu’en regardant la vie de manière positive nous donnons à nos enfants des outils pour reconnaitre les bienfaits de la vie. Il leur sera plus facile d’affronter les déceptions qui nous amènent si souvent à déprimer. Au lieu de râler, ils pourront utiliser leur caractère positif pour apprécier le bien, développer en eux un esprit joyeux, et construire avec leur famille et leurs amis des relations qu’ils chériront comme les trésors de leur vie.

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