Philosophie

Hisser la Torah au-dessus de l’Humanité

27/01/2016 | par Yossef 'Haïm Sitruk zal

Pourquoi Dieu a-t-Il confié la diffusion de Son message sacré à un peuple aussi peu nombreux que le nôtre ?

Nous allons lire ce Chabbat la fameuse paracha de Yitro qui nous relate comment les Enfants d’Israël ont reçu le message de la Torah qui allait transformer le monde.

Mais il convient de s’interroger sur un point déterminant : la Torah ne nous indique pas précisément où se situe le Mont Sinaï, qui fut le théâtre de ce Don de la Torah par D.ieu au peuple d’Israël. Pourquoi avoir fait l’économie d’un détail aussi important ?

Ce qui compte véritablement n’est pas l’endroit où la Torah a été donnée, mais la teneur du message qu’elle renferme.

La réponse à cette question est simple. Ce qui compte véritablement n’est pas l’endroit où la Torah a été donnée, mais la teneur du message qu’elle renferme. De facto, cette absence de lieu précis renforce considérablement l’aspect universel de la Torah qui concerne tout le monde et est valable partout.

Bien évidemment, d’autres religions ont tenté de déterminer précisément où se trouvait le Mont Sinaï. Mais ce faisant, elles se sont montrées incapables de percevoir que la désignation d’un lieu physique où se serait déroulé le Don de la Torah signifierait que ce geste, tout aussi exceptionnel soit-il, est délimité dans l’espace alors que lors de cet événement, Hachem s’est adressé tous les hommes, de tous les temps et dans tous les lieux sur Terre.

Pourtant, la tentation était grande de faire de l’un des grands sommets de notre planète comme l’Everest ou le Mont Blanc le site prédestiné du Don de la Torah. Mais cela aurait été une erreur d’approche gravissime, car il va sans dire qu’aucune montagne n’est assez élevée pour servir de piédestal à la Majesté divine.

Après avoir éclairci ce point majeur, il est important de déterminer ce que les hommes feront de ce message.

Observons en effet le paradoxe suivant : Hachem aurait pu, pour faire passer Son saint message s’adresser à des peuples et des civilisations comptant des milliards de personnes comme les Indous ou encore les Chinois. Pourtant, c’est vers notre peuple qu’il s’est tourné, un peuple d’Israël qui, a-t-Il dit, est le « peu parmi les Nations », qui ne compte guère plus de 16 millions d’âmes, soit légèrement plus que Paris et sa banlieue et dont le territoire national n’excède pas la taille de deux départements français. Car en s’adressant à notre peuple, Hachem savait que c’était la quintessence de Son message qui serait mise en exergue, que c’est le message et non le messager qui serait mis en valeur.

La Torah demeure aujourd’hui encore le plus grand best-seller de l’histoire de l’Humanité.

Près de 3 500 ans plus tard, force est de reconnaître que la réussite était au rendez-vous, puisqu’il a été démontré, à la fin du XXe siècle aux États-Unis, que 785 religions et sectes se sont inspirées de la Torah. Quelle fantastique diffusion ! Qui plus est, la Torah demeure aujourd’hui encore le plus grand best-seller de l’histoire de l’Humanité puisque 20 millions d’exemplaires en sont diffusés dans toutes les langues. Quel auteur pourrait se prévaloir d’une telle notoriété ? Et si précisément la diffusion du message divin a été confiée à un aussi petit peuple en valeur numérique, c’est tout simplement pour nous rappeler la grandeur du Message et le fait qu’il s’impose à l’ensemble des Nations.

Cette tribune a paru dans le journal Hamodia – Édition française.

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